mardi 6 avril 2010

Consommation - Evolutions des préparations ancestrales & Occidentalisation du thé.

Depuis sa découverte, il y a environ 5000 ans, la préparation du thé a connu des étapes importantes, à travers 3 écoles. Il y eut successivement, le thé bouilli, le thé battu et plus récemment le thé infusé importé en Europe par les hollandais au XVIIème siècle.

Le thé battu : Sous la dynastie Song (960 - 1279), l'époque dite romantique.

Importé de Chine au XIIème siècle par le moine Eisai (1141-1215), la consommation du thé vert était un privilège réservé aux monastères, à l’aristocratie et à l’élite guerrière.
Sous l’influence des moines bouddhistes Zen, cette méthode de consommation traditionnelle du thé se développa en une forme d’élévation spirituelle : La Voie du Thé.
Intemporelles, ces procédures sont désormais enseignées dans le monde entier, pour des raisons philosophiques Wabi-cha (désolation), comme un moyen spirituel de détachement aux choses matérielles, d'identification de la richesse intérieure et d’acquérir ainsi la maîtrise de la vie.



Esthétiquement moderne par la beauté des gestes, la sobriété du décor choisi et pour l’instant privilégié que l’on consacre à la contemplation. Les principes d’humilité transmis lors de cette cérémonie sont : Harmonie “Wa”, respect “Kei”, pureté “Sei”, et tranquillité “Jaku”.
Cette pratique du thé introduit le concept de “Ichi-go Ichi-e” littéralement « une fois, une rencontre », croyance selon laquelle chaque rencontre devrait être considérée comme un trésor qui ne pourra jamais se reproduire.

Sa pratique selon le Chanoyu :

On verse une petite quantité de Matcha (thé vert broyé sous une meule en pierre afin d'obtenir une poudre très fine) mesurée traditionnellement à l’aide d’une spatule en bambou (chashaku) dans un bol réservé à la cérémonie du thé (chawan).
Dans lequel on ajoute une quantité appropriée d'eau chaude, mais non bouillante. On fouette alors la mixture à l’aide d’un fouet traditionnel en bambou (chasen) avec des mouvements vigoureux prédéfinis, jusqu’a obtenir une mousse substantielle uniforme et sans grumeau, dite “Mousse de Jade”, au goût délicat.
Il est servi traditionnellement dans un bol Raku, accompagné de sucreries sèches (wagashi).


En raison des nombreux bienfaits sur la santé, mais plus spécifiquement pour la richesse des antioxydants qu’il contient, et qui aident à lutter contre le vieillissement. Cette méthode de consommation du thé vert incontestablement tendance, fait de plus en plus d’adeptes parmi les consommateurs de thé.

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